Après la crise de la vache folle et les autres incidents ayant bouleversé les industries alimentaires ces dernières années, les consommateurs n’ont plus confiance en ce qu’ils mangent. Pour essayer de remonter la pente, les industriels de l’agroalimentaire adoptent une stratégie de transparence par le numérique. Le challenge est lancé ! L’année 2020 est marquée par une transition de l’agroalimentaire dans la numérisation sous toutes les formes.
Les consommateurs portent aujourd’hui une grande attention aux détails. Si auparavant on se contentait seulement de vérifier la date de péremption, maintenant on désire plus d’informations sur le processus de production. D’où vient le fruit ? Qui est le producteur ? Qu’en est-il des engrais et les pesticides ? Comment le produit a été conservé ? Ce produit laitier respecte-il les normes de sécurité alimentaire ? Les consommateurs veulent des précisions, et il faut les combler.
Pour se démarquer, il faut donc être plus près des consommateurs et connaître leurs exigences. La transformation numérique du secteur alimentaire facilite cette approche par différents moyens technologiques et digitaux. Accepter la numérisation comme un élément incontestable du secteur agroalimentaire c’est déjà un grand point pour rester dans la compétition. Alors comment le numérique influence-t-il l’agroalimentaire ? On verra les réponses dans les sections suivantes.
Comment le numérique garantie-t-il la traçabilité alimentaire ?
La traçabilité est l’un des éléments-clés dans la production pour attirer plus de consommateurs dans l’industrie agroalimentaire. En effet, la traçabilité permet d’en connaître plus sur un produit. Et pour convaincre la clientèle de la fiabilité d’un produit, il faut être transparent. La méthode est aujourd’hui de plus en plus numérisée.
L’évolution de l’ERP dans l’industrie de l’aliment
L’ERP, dont l’acronyme en français est le PGI ou Progiciel de Gestion Intégré, est indispensable dans l’enregistrement des chaînes de valeur alimentaires. Il permet aux entreprises alimentaires de production, de transformation ou de distribution de mieux satisfaire les attentes du client en termes de retrospectivité. Pourtant les ERP traditionnels deviennent inefficaces en raison des multiplications des données dans le processus de production alimentaire. Pour pallier cette inefficacité, les experts en digital ont apporté une importante innovation numérique dans la Gestion intégrée des entreprises de l’aliment.
Les nouveaux ERP permettent de connaître tous les détails sur un produit, de la plantation à l’assiette. Ce logiciel interagit en temps réel avec des données complètes. Les interventions depuis la semence passant à la récolte, de la transformation aux distributions sont enregistrées sans demander beaucoup de manipulations ou documentations. Par ailleurs, l’ERP est aussi un outil numérique servant à standardiser les processus et les données de l’entreprise.
Toutes les fonctions intégrées dans l’ERP numérique incluent deux grands principes, dont la construction des applications informatiques et l’utilisation d’un moteur Workflow (Flux de travail). Cet outil numérique de gestion de travail est en effet programmé à la réalisation de plusieurs tâches. On peut l’utiliser pour la gestion comptable et financière, la gestion des stocks, la gestion de ressources humaines, la gestion des fournisseurs, de la vente, de la distribution ou encore de l’e-commerce.
Les tendances alimentaires 2020
L’année 2020 est riche en tendances car les consommateurs voient plus loin que ce qu’il faut mettre dans son assiette. Ils deviennent de plus en plus soucieux de sa santé et du lendemain. C’est pourquoi les demandes en Healthy Food dominent le marché alimentaire. Plus consciencieux, les gens veulent consommer des produits certifiés Bio. Certains demandent même des produits locaux, de saisons ou fait-maison. C’est donc une aspiration bien prospective à explorer et nécessite la numérisation des outils en agroalimentaire.
D’autres consommateurs demandent même plus. Ils se questionnent sur les chaînes de valeur de l’aliment. Avec la rapidité des communications sur Internet, les demandeurs se regroupent et crient à haute voix des revendications par rapport aux produits alimentaires. Ils veulent des produits dont la production et la transformation sont responsables. Ils préfèrent les produits d’éco-conception issus d’une agriculture régénérative du sol et qui respectent l’environnement.
Par quel moyen numériser les différentes chaînes de production ?
Pour ne pas gâcher sa réputation, il faut remplir les conditions de traçabilité réclamées par la masse des demandeurs. Pour cela, il est primordial d’instaurer la numérisation dans le processus de production du début jusqu’à la fin de l’exploitation. Les entreprises œuvrant dans l’alimentaire doivent suivre le rythme de la digitalisation du secteur.
Utiliser des applications mobiles pour gérer l’exploitation
Avec la numérisation, tout est maintenant possible. La technologie peut être utilisée dans n’importe quelle étape de la production. De nombreux exploitants agricoles sont déjà aujourd’hui à la merci des outils digitaux. En effet, de plus en plus d’applications mobiles nécessaires dans le secteur de l’agroalimentaire sont aujourd’hui proposées aux agriculteurs.
Actuellement, il suffit d’installer une application dans un appareil mobile pour suivre la météo et être informé des influences du climat sur la culture. Un petit scan ou quelques clichés permet d’identifier l’espèce végétale d’une mauvaise herbe et connaître la méthode pour l’éradiquer. Seulement quelques clics pour irriguer, épandre de l’anglais ou du pesticide, ou même analyser quelle capacité en plantation détient une parcelle.
D’autres applications sont faites pour la gestion des logistiques, pour commander des matériels nécessaires à l’agriculture et à la transformation des produits, ou bien de vendre des mobiliers d’occasion. Il y en a également des outils numériques qui servent à l’administration des chantiers, permettant de suivre l’avancée des travaux, l’état des plantations et des animaux d’élevage.
S’informer auprès des plateformes d’échanges
Internet regroupe tout un panel de consommateurs pour faire un bilan sur ce que veulent les clients cibles d’une entreprise agroalimentaire. Certaines firmes se lancent dans une communication directe avec les clients pour identifier leurs attentes en qualité alimentaire. D’autres préfèrent faire un sondage par rapport aux avis laissés par les consommateurs, analyser ainsi les points à améliorer.
De nombreux exploitants agricoles se réunissent eux-mêmes à l’aide d’une plateforme d’échange numérique. Ils peuvent ainsi discuter librement des demandes sur le marché, se donner des conseils ou demander des formations en ligne pour de nouvelles stratégies. Non seulement c’est un partage d’expériences mais cela permet également de trouver des collaborateurs.
Grâce aux plateformes digitales, les principaux acteurs de l’agroalimentaire sont plus solidaires. Il existe une réelle communication entre eux, peu importe les zones de localisations. La numérisation promet donc un futur meilleur pour l’industrie alimentaire.
2020, vers une industrie agroalimentaire plus connectée
La transformation numérique de l’industrie s’est opérée depuis déjà quelques années, et elle est aujourd’hui plus complète. Le nombre de matériels et outils digitalisés s’accroissent pour faciliter le travail des cultivateurs. Certains d’entre eux fonctionnent par une commande instantanée, même à distance.
Les différents outils connectés dans l’agroalimentaire
Les agriculteurs ont aujourd’hui le choix entre différents outils High-Tech pour réaliser des travaux de champs. L’un des plus célèbres sur le marché est le drone agricole. Certains modèles sont même dotés d’une précision de visualisation dépassant les images données par les satellites. Le drone agricole moderne est accompagné d’un système de traitement algorithme très avancé. De ce fait, il peut être programmé pour détecter des anomalies et déclencher des opérations. Certaines lunettes connectées offrent aussi ces fonctions.
Les outils connectés à capteur sont aussi très prisés dans le domaine agroalimentaire. Il y a par exemples le capteur pour plantes et arbres fruitiers. Cet outil numérique agricole analyse le taux de croissance et l’hydratation d’une plante, avant de fournir des recommandations à l’utilisateur.Le capteur pour serre ou cultures hydroponiques sont même capables d’enregistrer la luminosité, la température de l’eau, le PH, l’humidité. Pour l’élevage, il existe déjà de nombreux types de colliers connectés. Ils sont conçus pour capter et enregistrer l’état d’un animal, sa période d’ovulation ou de gestation, son alimentation…
La commercialisation numérique via e-commerce
La numérisation des filières agroalimentaires demande à ce que le secteur se développe aussi dans l’e-commerce. C’est une stratégie marketing qui mérite l’attention des entrepreneurs dans le secteur alimentaire. En Mars 2020, il a été enregistré que la France compte 53,5 millions d’internautes. Un bon pourcentage de ce taux est influencé par les tendances du FoodService. Ils veulent commander de produits sans passer par les portes d’un supermarché. Ou encore, consommer un bon plat sans sortir de chez eux et sans cuisiner.
Comme l’industrie de l’aliment est dans l’ère du numérique, l’objectif à atteindre est d’avoir le plus de clients possible en ligne. Pour les petites ou moyennes entreprises, les travaux de distribution peuvent encore se faire en interne. Mais la stratégie qui attire de plus de trafic est de collaborer avec les entreprises de distribution de produits agricoles.
Conclusion
Le développement numérique du secteur alimentaire est loin d’être à l’apogée de son évolution. Le secteur continue sa coure avec la digitalisation de nombreux services. Commencer dès maintenant et idéal car dans les années à venir il y aura encore plus d’outils, de stratégies et de nouvelles méthode révolutionnaires pour renoncer ce qui est déjà d’actualité. Réagir dès maintenant permet à l’entreprise d’avoir une longueur d’avance aujourd’hui et dans le futur. Adopter la numérisation dans son exploitation agricole serait toujours bénéfique. Non seulement le numérique peut vous faire gagner en temps et en mains d’œuvres, mais il permet d’accroître le profit de votre entreprise.