L’enjeu de la digitalisation dans le secteur alimentaire

L’industrie alimentaire n’échappe pas à l’ère de la digitalisation. Pour rester compétitive, chaque entreprise agroalimentaire doit s’adapter aux nouvelles stratégies qui accompagnent la numérisation. Il est clair que les actions traditionnelles ne suffisent plus à l’heure actuelle. Le domaine est très compétitif, et il faut suivre les tendances qui prédominent le secteur pour rester dans les rangs.  La digitalisation existe déjà dans l’industrie agroalimentaire il y a de cela des décennies. Mais c’était juste un tout petit apport dans les activités agricoles, comme l’utilisation d’un GPS pour tracer un tracteur. Aujourd’hui, le digital accompagne les producteurs le long du processus, de la production passant par la transformation jusqu’à la distribution. On peut même affirmer que la digitalisation est le pilier moderne de la réussite d’une firme agroalimentaire.  Les plus grandes industries de l’aliment se ruent vers la digitalisation des techniques de production et s’orientent plus vers le digital marketing. Qui dit digitalisation de l’agroalimentaire, dit AgTech. Pour cela, il faut bien suivre les rythmes de l’évolution technologique. Applications mobiles, outils et logiciels informatiques, réseaux sociaux, sites Internet… tous ont leur rôle à jouer dans l’agroalimentaire. De nombreuses entreprises dans le secteur acceptent déjà aujourd’hui la digitalisation comme une norme à part entière de production.

La digitalisation dans le processus de production alimentaire

Avant de voir en détail les avantages que rapporte la digitalisation dans l’industrie agroalimentaire, il faut bien éclairer ce que c’est que l’AgTech. Quoi que le terme est, disons-le, trop technique, il s’agit simplement d’une fusion des deux mots « Agriculture et Technologie ». Ce qui revient au fait que pour adopter le digital dans le secteur alimentaire, il faut être à la pointe de la technologie. 

Le contrôle d’exploitation agricole par digitalisation

La digitalisation est présente dans toutes les étapes de production, pour mieux contrôler une exploitation agricole. Les agriculteurs peuvent déjà profiter de nombreux outils et applications permettant de contrôler un chantier agricole ou une ferme. On peut citer iCropTrak, Dicot’ID, Terre-net, ou encore Geofolia. Il suffit d’un appareil mobile ou d’une tablette pour réaliser les opérations et suivre l’avancée du travail.  Les applications mobiles permettent aujourd’hui de reconnaître des plantes dangereuses pouvant nuire aux cultures. Cerise sur le gâteau, plus besoin de perdre du temps à identifier la plante, l’application est dotée d’un système de reconnaître une espèce végétale par sa morphologie. Ainsi, il est plus facile pour l’exploitant agricole de savoir par quel moyen désherber cette plante nuisible.  Grâce à la digitalisation du secteur agroalimentaire, il n’est plus question de faire une descente sur place pour coordonner les ouvriers à distance. En effet, il est tout à fait possible de gérer la plantation, l’irrigation, la fertilisation, le traitement en pesticide par le biais d’une application mobile d’exploitation agricole. Elle permet également d’évaluer et suivre les récoltes ou encore d’être au courant des moindres informations météorologiques.

Dans la logistique et les tâches administratives

L’ère de la digitalisation est arrivée avec une mine aux trésors pour les entreprises qui œuvrent dans la production de l’aliment. C’est vraiment un système qui mérite d’être exploité et maîtrisé. Dans la logistique et les tâches administratives de l’exploitation agricole par exemple, le travail est plus simple et plus rapide. Un agronome qui sait marier les méthodes classiques et la technologie a toujours une longueur d’avance sur ses homologues. En s’habituant à la digitalisation, il ne peut qu’être plus productif et plus instruit.  Les outils traditionnels pour la gestion des tâches administratives se dématérialisent. Une seule application peut servir à la fois à la comptabilité, à la traçabilité, et à gérer des objets connectés sur la parcelle exploitée. Avec Agriaffaires, par exemple, vous pouvez acheter ou vendre des matériels d’occasion en un seul clic. D’autres outils digitaux permettent même de calculer l’épandage d’engrais ou de pesticides, ou encore de déterminer la structure et la capacité d’une parcelle. 
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La dématérialisation des échanges dans l’industrie alimentaire

La digitalisation influence incontestablement les flux d’informations dans l’industrie alimentaire. La communication est plus renforcée entre l’entrepreneur travaillant dans l’agroalimentaire. De plus en plus de plateformes sont aujourd’hui dédiées aux agriculteurs. Dans la plupart des cas, la création de ces sites est à l’initiative des coopératives.  Grâce à ces plateformes, les échanges entre les acteurs de l’industrie alimentaire sont de plus en plus étroits. Ce rapprochement entraîne de meilleures collaborations, comme la formation en ligne des exploitants agricoles. Aujourd’hui, de plus en plus de groupes d’exploitants agricoles se communiquent par tableaux de bord, une forme de digitalisation par excellence.  Non seulement la digitalisation facilite la communication entre les producteurs d’aliment, mais elle aide aussi à collecter les avis des consommateurs sur les réseaux sociaux. Il existe également les différents forums à exploiter pour voir les avis positifs et négatifs. C’est donc une opportunité d’améliorer la qualité des produits et s’adapter aux attentes des clients cibles. 

La digitalisation dans la transformation des aliments

En raison de la concurrence dans le secteur alimentaire, la digitalisation a aussi un enjeu sur la transformation des produits agricoles. Les consommateurs sont de plus en plus curieux de connaître plus sur les produits achetés. Ils veulent surtout être sûrs que le processus de production respecte les règles touchant la sécurité alimentaire. C’est là qu’intervient l’importance de la traçabilité.  La traçabilité alimentaire est toujours considérée lors de la mise sur le marché d’un produit. Mais avec l’air digital, ce ne sont pas seulement les responsables des contrôles sanitaires qui font le travail. Les consommateurs entrent en jeu avec différentes applications qui leur permettent de qualifier si un produit est dangereux pour sa santé ou non. Citons TraQ’food ou d’autres scanners mobiles des codes-barres, ils permettent de connaître en amont toute information sur un produit, même les fournisseurs. 
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Le digital marketing dans la distribution des produits alimentaires

La digitalisation du secteur alimentaire demande à ce que la distribution des produits suive le digital marketing. Les affiches et les spots publicitaires doivent être accompagnés par les stratégies e-commerce. Internet regroupe des milliards de consommateurs qu’il faut viser avec tacts. De ce fait, il faut se faire une bonne e-réputation, et collaborer avec des start-up de distribution pouvant booster votre business. 

Le e-commerce alimentaire dans la distribution des produits

Le commerce digital peut être exploité dans n’importe quel domaine, et l’industrie de l’aliment ne fait pas exception. Il ne suffit plus seulement d’avoir une excellente image dans des magazines gastronomiques, ou encore élaborer une attrayante fiche publicitaire. Une entreprise qui ne veut pas se perdre dans la course de la digitalisation doit se faire sa réputation en ligne.  Donc, il faut bien avoir un site Internet où exposer ses produits alimentaires. Une meilleure façon de mettre en valeur la qualité des produits par rapport à son processus de production. Les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, Twitter et Pinterest doivent également être considérés. En effet, c’est sur les réseaux sociaux que les internautes s’échangent le plus. Un compte YouTube pour partager des reportages sur son exploitation agricole serait même un atout.

Une distribution alimentaire selon un système Food-Tech

La transformation digitale de l’industrie agroalimentaire inclut ce qu’on appelle « Food-Tech », ou techniquement la Technologie alimentaire. Il demande à ce que la technologie soit exploitée par les firmes pour assurer la sécurité alimentaire. Non seulement dans la production ou la transformation mais aussi dans la distribution des aliments. 

Il existe six catégories de Food-Tech. L’AgTech qui a été expliquée plus haut comme l’exploitation agricole avec les outils digitaux. La FoodScience, qui demande une transparence sur la traçabilité et le respect de la sécurité alimentaire et la préoccupation de l’environnement. Il y a aussi le FoodService, concernant plutôt la restauration ou la vente des produits sans transformation. 

Le Coaching est aussi inclus dans les catégories FoodTech. C’est une Start-up pour collecter les avis et la demande des consommateurs. L’industrie alimentaire privilégie également la Livraison à domicile qui touche de plus en plus les produits d’épicerie et les plats déjà préparés. Et enfin, le Retail permettant de développer une meilleure distribution, de la numérisation de la chaîne d’approvisionnement jusqu’à l’achat en point de vente.  

Pour atteindre plus de clients, il faut donc collaborer avec des Start-up de distribution. En France, on peut citer les plus célèbres comme La Ruche qui dit oui, qui se spécialise dans les produits locaux comme les fruits, légumes, produits laitiers, viande… La boite du fromager s’est aussi fait un nom dans la fromagerie. 

Pour conclure

La transformation digitale est le futur de l’industrie alimentaire. Pourtant, de nombreuses entreprises ont encore peur de faire le pas. Il faut en effet du temps pour s’adapter à ces stratégies modernes. Mais la peur du changement peut vraiment être un frein pour la réussite. Déjà que la pression est forte, et que la technologie et la digitalisation s’incrustent de plus en plus dans les activités agricoles, il faut oser se lancer.

Comme toutes ces méthodes nouvelles dans la production, la transformation et la distribution des aliments ne s’apprennent du jour au lendemain, il faut se faire aider. Il n’est pas là question d’abandonner les techniques traditionnelles, l’agriculteur peut prendre son temps d’adaptation. Il peut toujours se faire aider par des professionnels en digitalisation

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